Clichés des Halles par Doisneau
Il ne reste plus que quelques jours pour profiter d'une exposition artistique et parisienne. Doisneau, Paris les Halles, fermera les portes du Salon d'Accueil de la Mairie de Paris, le 28 avril prochain. L'Histoire se raconte, se lit mais ici se regarde et s'imprègne. En véritable amoureux du quartier, Robert Doisneau a su capter le temps. Une pellicule d'hier à contempler aujourd'hui depuis nos yeux numérisés.
Au XIXème siècle, les Halles prennent tout leur sens avec une activité commerciale incessante. Un tourbillon d'échanges, de marchandises et de bruits. Puis le quartier évolue. Le XXème siècle voit circuler 5000 personnes travaillant au coeur des Halles. Vendeurs de fruits, légumes, journaux et même ces étonnants "forts des Halles" pouvant porter jusqu'à 200 kg sur leurs dos! C'est en 1933 que Doisneau prend sa première photo "les Filles au Diable", devant l'Eglise Saint-Eustache. S'en suit une relation intense avec le quartier certes, mais avec les gens également. Le photographe apprécie les regards, l'ambiance, la vie des Halles. Il faut dire que l'atmosphère y est chaude et joviale. Le travail se fait et les gens s'y plaisent. Robert Doisneau aime ça et l'attirance est réciproque. Les modèles ne sont pas rares en ce lieu.
Dans les années 60-70, la rumeur court sur une possible destruction des Halles. Trop étroites pour la capitale, trop légères sur les normes d'hygiène, ... Doisneau s'inquiète et entreprend une visite régulière, une fois par semaine, afin de mettre sur pellicule ce monde si particulier. Les Halles ne seront peut-être plus à Paris, mais elle ne disparaîtront pas pour autant. Il en est décidé ainsi. Le photographe mettra son coeur et son âme à la tâche. jusqu'à la destruction des pavillons en 1971, qu'il immortalisera également. Les travaux ne seront pas laissés de côté, il photographiera ce qu'il considère comme l'histoire des Halles. Toujours plus loin, Doisneau ira constater la situation de ses anciens amis à Rungis.
Comment découvrir un quartier que l'on côtoie sans même le regarder? Par des photos de l'histoire, de ces gens qui ont fait vivre les Halles, de cette ambiance qui leur est propre, et un regard. Celui d'un photographe amoureux, jamais démissionnaire, mandaté par son coeur. Sa mission était limpide. Le résultat en est la réussite. L'exposition nous guide au sein des Halles, celles d'une autre époque, d'une autre vie. Et c'est avec délectation que nous contemplons l'histoire de ce quartier, qui grâce à la velléité d'un grand artiste, ne s'effacera jamais.
29 rue de Rivoli, 75004
Métro: Hôtel De Ville
Entrée gratuite
Ouvert tous les jours sauf le Dimanche et Jours fériés de 10h00 à 19h00.
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There are still few days to enjoy a Parisian and artistic exhibition. Doisneau, Paris les Halles, takes place in Paris City hall until the 28th of April. History can be read, told but it also can be looked. As a real lover of the district, Robert Doisneau, captured time. A wonderfull picture of yesterday to enjoy with our digitized eyes.
In the 19th century, Les Halles was the place for commercial activity, full of exchanges, goods and noise. Then area changed to become more important. In the 20th century, 5000 people were working there, sellers of fruits, vegetables, newspapers, and those crazy "strong men of the Halles" who could carry until 200 kg on their shoulders. It is in 1933 that Robert Doisneau took his first picture. "les Filles au Diable", in front of Saint-Eustache church. Then he built a particular relationship with Les Halles and people working there. He loved atmosphear, sellers, and the life there. Atmosphear was warm and cheerful. Work was made and people enjoyed being there. Doisneau liked that and attraction was mutual. Models were easy to find for him.
In 60s & 70s, rumour of a possible destruction spread (small size for a city like Paris, insalubrity, ...). Doisneau worried and decided to come every week to take pictures of this world which would be destroyed. Les Halles could be destroyed but would never be forgotten. Photographer used his passion and his soul to make pictures of all he could, like detached houses destruction in 1971, and renovations. For him, all of these was a part of the Story. He also visited his old friends in Rungis to know what they became after changes.
How to discover a district that we see all the time without never looking at it? With picture of history, of men who made live Les Halles, of an atmosphear and with a look. A look of a lover photographer, never abandoning, led by his heart. Mission was clear. Result is a success. Exhibition shows Les Halles, the ones of another period, of antoher life. And it is with a big enjoyment that we contemplate story of the district, a story which will never fade, thanks to a talented and famous artist.
Métro: Hôtel De Ville
Free Entrance
Daily except Sundays and public holidays, from 10.00 am to 7.00 pm.