Paris Je t'Aime
En promenant mes petits pieds habiles, de pavés en pavés, je laissais mes cheveux s'envoler avec mélancolie dans le vent de l'immensité urbaine. Puis gagnant le fleuve au faux air de rivière, je convoitais le mouvement de l'eau bien au frais dans son lit. L'eau qui ruisselait, puis gagnait en puissance, ridiculisait les passantes automobiles et leur mécanique de ville. Qu'il était bon de regarder la Seine fuir puis rebondir et réapparaître en amont. Elle invitait à la suivre tous ces bateaux au coeur d'ancre. Comme des pantins sur leurs ponts, des passagers admirant un décor auquel ils attachent leurs rêves. Impossible d'en oublier une pierre, ce serait outrage à Paris. Un triste banc a souri ma présence. Ensemble nous partagions la vue et la solitude. Qu'elle était belle cette solitude partagée! Mais il m'a fallu l'abandonner.. Au clin d'oeil de Paris, nul ne sait résister. Et mes petits pieds se sont agités... Alors je courais, co